L’utilisation d’une voiture aujourd’hui ressemble de plus en plus à celle d’un ordinateur. Vous appuyez sur un bouton pour démarrer, pouvez y utiliser un écran tactile et bénéficiez de fonctions plus informatiques que mécaniques.

Est-ce que la voiture connectée ne serait pas tout simplement une nouvelle application mobile ?

Certains constructeurs automobiles ont commencé relativement tôt à s’intéresser aux systèmes embarqués. Le système “OnStar” de General Motors a déjà 19 ans – et 6 millions d’utilisateurs enregistrés quand la plateforme “Sync” de Ford, lancée en 2007, équipe déjà 5 millions de véhicules. Cela dit, la tendance “automobiles connectées” continue de se développer mais les chiffres restent encore timides. Pour 95% du marché, la voiture connectée reste une chimère.
En parallèle certains constructeurs ont commencé à ouvrir leurs systèmes et leurs interfaces au développement d’applications par des entreprises extérieures, ce qui peut préfigurer un écosystème d’applications dédiées conducteurs.

Les voitures connectées

A l’origine, la voiture connectée se contentait d’offrir un nombre limité de fonctions, utiles, de type aide à la navigation, assistance, diagnostic électronique. Les fonctions ont évolué avec le temps – allant même, comme évoqué, jusqu’à une ouverture aux apps tierces – mais les voitures connectées restent, au final, “propriété” des constructeurs.
Les interfaces (écrans, molettes tactiles, ergonomie d’interaction…) embarquées étant propriétaires et difficiles à faire évoluer. Et il n’y a pas vraiment de standard sur le marché, chacun visant à imposer sa propre norme.

Et les smartphones

La tendance de l’automobile connectée croise celle, massive, de l’usage des smartphones et des applications mobiles.
Cependant, chacune suit son propre chemin. A côté de l’automobile et de ses systèmes à usage unique, les smartphones et applications offrent un nouvel horizon en terme d’usages – multiples. Les interfaces initiales sont propriétaires (fabricant de téléphones et système d’exploitation) mais les apps peuvent évoluer en continu et une fonctionnalité limitée remplacée par une app bien meilleure.

Comment connecter l’automobile à grande échelle ?

Les applications mobiles et automobiles connectées pourraient se marier de belle façon. A condition que les différents acteurs se mettent d’accord sur une feuille de route et au prix de standards ouverts.

Alors, comment connecter les automobiles ?
  • La prise OBD (“on board diagnostic”) propose un standard de connexion pour des capteurs normalisés. l’OBD permet de capturer les données de tous les trajets, sans en oublier un seul et permet également une  grande précision de mesure. Mais ce standard (physique = forme de la prise) cache un problème de compatibilité logiciel/signal provenant des tableaux de bord des véhicules, dont les standards de signal diffèrent en fonction de la marque, du modèle et de la version des véhicules. Il s’agit donc d’un faux standard. Par ailleurs,
    • la mise à jour du firmware reste compliquée à mettre en oeuvre
    • la connexion aux réseaux nécessite une carte SIM dédiée intégrée au boitier, souvent bridée en terme de débit (2G/Edge)
    • il n’y a pas d’interface homme / machine (un écran tactile par exemple)
  • Les applications mobiles sur smartphone :
    • En restant physiquement indépendant du véhicule, le smartphone permet de recevoir des applications  simples à mettre en oeuvre et surtout évolutives et universelles, quelle que soit la marque, le modèle ou l’ancienneté de votre véhicule.
    • La puissance des smartphones permet une évolutivité logicielle sans limite ou presque et l’ajout de fonctionnalités utiles et ergonomiques
    • l’écran tactile portable permet d’emporter avec soi le tableau de bord de son véhicule
    • le débit des réseaux 3G/4G inclus dans l’abonnement téléphonique permet une connexion permanente peu      couteuse.
    • l’interaction avec le conducteur (notifications) est possible si elle être maitrisée et non perturbatrice
    • Des fonctions automobiles complémentaires sont possibles grâce aux équipements embarqués par le smartphone : caméra (DashCam),  le microphone, l’accéléromètre, le gyroscope, le Bluetooth, la puce NFC, etc…

Un (appareil) pour tous !

Les smartphones peuvent tout faire. Ou presque. Les services et fonctionnalités se développent (les paiements par exemple) et le smartphone est devenu bien plus “Smart” que “Phone” :  outil unique et quasi indispensable pour nos tâches quotidiennes, du simple réveil matin, en passant par les divertissements, le travail mais aussi la “quantification” de nos déplacements.
Dans ce sens, utiliser une app pour quantifier nos véhicules, c’est la suite logique. Par ailleurs, le “quantified self” devrait inclure également la partie de nous qui conduit, le quantified driver. C’est ce que propose eiver en remettant le conducteur – et non l’automobile, interchangeable – au centre.
Et vous ? Etes-vous plutôt intéressés par un diagnostic automobile ou bien un suivi de votre conduite ?